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1 fév.

Lisez nos recommandations pour la Commission Européenne !

31-03-2023

Deux ans après son lancement, le projet du Débat des Données arrive à sa fin. Ces derniers mois, notre équipe s'est consacrée à l'élaboration de notre dernier déliverable au sein du projet TEHDAS: 12 recommandations pour la Commission Européenne relayant les valeurs clés des citoyens concernant la seconde vie de leurs données (autrement appelée utilisation secondaire) ainsi que leurs préférences quant à la manière de les engager au sein du futur Espace Européen des Données de Santé (EEDS). Ces recommandations se sont construites sur les près de 6.000 contributions que vous avez partagé sur notre plateforme et à travers notre quiz intéractif, ainsi que sur notre travail préliminaire et les retours des parties prenances obtenus à travers 4 workshops conduits après la publication des résultats de la consultation. Ces recommandations s'appuient également sur la proposition législative actuelle de l'Espace Européen des Données de Santé, publiée par la Commission Européenne l'année dernière.  Que contiennent ces recommandations en bref ? La première partie de nos recommandations part du principe que, pour les citoyens, utiliser des données signifie utiliser une partie de leur identité et de leur histoire. Par conséquent, lorsqu'elles utilisent des données à des fins secondaires, les parties prenantes doivent garder à l'esprit qu'elles établissent une relation entre les citoyens et leurs données. Cette partie explique ensuite comment développer et soutenir les différents éléments qui constituent la relation entre les données, les citoyens et les parties prenantes impliquées dans la seconde vie des données. La deuxième partie commence par rappeler que les citoyens perçoivent les données comme ayant un certain pouvoir, celui de faire le bien mais aussi de faire le mal. Cette partie traite ensuite des mécanismes soutenus par les citoyens pour assurer l'équilibre entre l'atténuation des risques et la maximisation des avantages lors de l'utilisation des données. La troisième partie des recommandations développe la nécessité de rassembler tous les éléments ci-dessus dans un cadre réglementaire dynamique dirigé par les citoyens, en tenant compte des valeurs éthiques fondamentales qu'ils identifient. Une quatrième partie reflète les valeurs et les principes qui devraient guider l'utilisation secondaire des données de santé selon les citoyens avec la proposition actuelle de l'Espace européen des données de santé. Lisez la fiche résumé ici! (FR) Lisez le rapport complet ici! (EN) Et maintenant?  Suite à la publication de ce rapport final sur le site du projet global TEHDAS, la Commission Européenne aura connaissance et accès à ce document. Ceci est une opportunité de faire entendre les valeurs des citoyens à la genèse de l'Espace Européen des Données de Santé. En parallèle, notre équipe conduira une campagne de communication et de dissémination des recommandations à tous les partenaires qui ont été impliqué à un moment donné dans le projet, ainsi qu'auprès de décideurs politiques supplémentaires. Vous pouvez toujours nous suivre les réseaux suivants: Sciensano (Belgique): Twitter LinkedIn  Health Data Hub (France): Twitter LinkedIn  Understanding Patient Data (Royaume-Uni): Twitter Youtube  Bien que les membres de notre équipe ne seront plus directement impliqués dans le projet TEHDAS, nous restons toujours disponibles pour répondre à vos questions et maintenir le dialogue ouvert.  Sciensano: louise.mathieu@sciensano.be  Health Data Hub: kenann.menager@health-data-hub.fr  NHS Confederation: james.maddocks@nhsconfed.org     

Actua

Notre série de workshop a pris fin

14-10-2022

Notre série de workshop a pris fin: 150 acteurs européens ont participé à la construction de nos recommandations finales basées sur les contributions des citoyens Depuis la publication de notre rapport intermédiaire décrivant les 6 000 contributions recueillies auprès des citoyens, l'équipe du Débat des Données a organisé une série de workshops pour rencontrer les parties prenantes nationales et européennes. Notre objectif était de discuter plus en profondeur de l'utilisation secondaire des données et d'obtenir leurs retours sur les contributions des citoyens afin de mieux délimiter les principaux domaines sur lesquels se concentrer et de préciser la meilleure façon d'élaborer nos futures recommandations. Plus d'informations sur les workshops nationaux sont disponibles ici. Le workshop européen a été organisé dans un format hybride à la Représentation Permanente de la Hongrie à Bruxelles. Plus de 50 parties prenantes ont participé à l'atelier en présentiel, et plus de 100 nous ont suivis en ligne. Une fois de plus, nous tenons à exprimer notre gratitude aux membres de la Représentation permanente pour nous avoir accueillis, ainsi qu'à tous les acteurs pour avoir participé en personne et en ligne. Comment s'est déroulé le workshop ? Pendant ce workshop de deux heures, les participants ont pu obtenir une vue d'ensemble de la proposition de la Commission Européenne pour un Espace européen des données de santé, de l'action conjointe TEHDAS ainsi que du processus suivi pour mener la consultation du Débat des Données et de ses principaux résultats. Nous leur avons ensuite présenté plusieurs affirmations issues des contributions des citoyens, organisées en trois thèmes principaux : les bénéfices, les conditions et l'engagement des citoyens concernant l'utilisation secondaire des données. En ligne comme en présentiel, les particpants ont pu voter sur les assertions, écrire leurs commentaires sur le chat, ou intervenir directement si ils étaient présents. La discussion menée pendant le workshop a été très fructueuse, grâce aux multiples interventions et commentaires reçus du public. Pour plus d'informations :  Consultez les diapositives ici, Accédez l'enregistrement ici Lisez le résumé de la discussion ici Et maintenant ? Nous sommes maintenant dans la dernière phase de notre projet, et allons commencer à rédiger notre livrable final pour la Commission européenne sur la façon de sensibiliser et d'engager les citoyens dans le futur espace européen des données de santé. 

Actua

Les workshops nationaux sont terminés! Découvrez la synthèse de nos échanges avec les parties prenantes

22-09-2022

Ces derniers jours, l'équipe du Débat des Données a conduit comme prévu trois workshops nationaux dans les pays participants au projet, à savoir la France, la Belgique et le Royaume-Uni. À cette occasion, nous avons pu présenter les principaux résultats de la consultation aux parties prenantes nationales de l'éco-système des données de santé dans chaque pays, comme des experts du numérique, des professionnels de santé, des chercheurs, des associations d’usager du système de santé ou encore des acteurs de la société civile. Au total, près d'une centaine de parties prenantes se sont présentés lors de ces trois workshops consécutifs. Nous remercions l'ensemble des participants d'avoir pris le temps de nous écouter et de discuter avec nous, ainsi que pour leurs apportations à notre réflexion pendant le workshop.  De quoi avons-nous discuté ? Nous avons pu échanger en groupe ou en plénière différentes grandes thématiques afin de nourrir notre réflexion quant aux recommendations que nous allons élaborer pour la Commission Européenne sur l'engagement des citoyens dans le futur Espace Européen des Données de Santé. Ces grandes thématiques furent les suivantes:  Cadre conceptuel : comment les conceptions des citoyens sur les données de santé peuvent-elles influencer l'encadrement de leur réutilisation ? Collaboration: comment traiter les citoyens comme des partenaires égaux lors de la réutilisation des données de santé ? Quels rôles jouent les différentes parties prenantes et comment pouvons-nous maximiser la collaboration ? Confiance et bienfaisance : comment favoriser la confiance et la bienfaisance des citoyens envers la réutilisation des données de santé (garde-fous, actions, informations...) ?    Afin d'avoir une idée plus détaillée du contenu des discussions entretenues pendant ces workshops, vous pouvez consulter les résumés réalisés pour chaque workshop ci-dessous:  Workshop réalisé en Belgique Workshop réalisé en France Workshop réalisé au Royaume-Uni Et maintenant ?  Les résultats de notre consultation et les points mis en évidence lors de ces workshops nationaux ont été présentés aux parties prenantes européennes lors d'un workshop européen hybride organisé à la Représentation permanente de la Hongrie à Bruxelles le 11 octobre. Plus d'informations sur le workshop européen ici.     

Actua

Des perspectives citoyennes aux recommandations politiques

01-09-2022

Prochaines étapes de la consultation du Débat des Données Le mois dernier, nous avons enfin publié notre rapport contenant notre analyse des 6 000 contributions que nous avons recueillies dans le cadre de la consultation du Débat des Données. Une fois de plus, nous tenons à exprimer notre gratitude à tous les partenaires qui nous ont aidés à diffuser la plateforme, ainsi qu'aux citoyens qui ont participé à la consultation. Il est maintenant temps de passer aux prochaines étapes de notre projet afin de traduire les perspectives des citoyens en recommandations politiques concrètes pour la Commission européenne ! Bien que la consultation soit désormais fermée à la participation, le projet du Débat des Données aura un agenda chargé cet automne. En septembre, chaque pays participant au projet (à savoir la Belgique, la France et le Royaume-Uni) organisera un workshop national en ligne avec les parties prenantes de leur écosystème de données de santé respectif dans le but de recueillir leurs points de vue sur les résultats de la consultation à la lumière de leurs contextes nationaux, afin de constituer un point de départ pour nos recommandations politiques. En octobre, nous recevrons les parties prenantes européennes et nationales à Bruxelles, à la Représentation Permanente de la Hongrie, pour un workshop européen hybride, où nous présenterons également nos résultats, ainsi que les conclusions des workshops nationaux, afin de poursuivre l'élaboration de nos recommandations dans un contexte européen et à la lumière de la proposition de régulation de la Commission Européenne de l'Espace Européen des Données de Santé. Nous aurons ensuite plusieurs semaines pour consolider nos travaux préliminaires, les contributions des citoyens et les perspectives des parties prenantes afin de construire ces recommandations pour les publier en février 2023.   Vous souhaitez en savoir plus sur les workshops ? Êtes-vous une partie prenante désireuse de participer ? Contactez-nous ! Workshops belge et européen : Louise Mathieu (louise.mathieu@sciensano.be) Workshop en France: Elisa Regnier (elisa.regnier@health-data-hub.fr) Workshop au Royaume-Uni : James Maddocks (james.maddocks@nhsconfed.org)  

Actua

Notre rapport est publié!

07-07-2022

La participation à notre consultation a pris fin. Entre décembre 2021 et mai 2022, notre palteforme a reçu plus de 24.500 visites et nous avons collecté près de 6.000 contributions. Nous remercions chaleureusement tous les citoyens qui ont participé à ce débat, ainsi que tous les partenaires qui nous ont épaulé durant ce processus. Depuis, nous avons procédé à l'analyse de vos idées et avons publié notre rapport intermédiaire sur les contributions des citoyens.   Le rapport en bref La plupart des participants reconnaissent les bénéfices sociétaux du partage des données de santé, comme l'amélioration de la santé publique, mais restent préoccupés des risques potentiels liés à leur utilisation, notamment concernant les atteintes à leur vie privée. Une condition clé pour les citoyens est donc de parvenir à un équilibre entre les bénéfices et les risques de la réutilisation des données de santé.  Entre autres, la finalité poursuivie semble avoir un impact majeur sur les préférences des citoyens, notamment à travers la garantie que leurs données sont utilisées dans l'intérêt général, que ce soit à travers la recherche ou la mise en place de politiques publiques. Néanmoins, certains aspects divisent nettement les citoyens. En effet, leurs opinions divergent quant à la possibilité de poursuivre un but commercial our de permettre l'accès aux données à des acteurs commerciaux, et également quant à la nécessité d'anonymiser les données ou non.  Enfin, le besoin d'information et de transparence est une affirmation récurrente dans vos idées. Ceci, allié au besoin d'avoir un cadre solide générale en place, permettrait d'alimenter la confiance des participants quant à la réutilisation des données de santé.  Quelle est la place des citoyens dans ce cadre ? Nombre d'entre vous se sont prononcés sur cette question, amenant des réponses extrêmement diverses. Ce qui reste certain, c'est que la confiance publique repose sur le respect des valeurs promues par les citoyens dans le cadre mis en place. Au delà d'un choix concret d'engagement des citoyens, ceux-ci souhaitent être perçus comme de véritables acteurs et partenaires dans la réutilisation de leurs données de santé, que ce soit à travers le processus de décision politique ou dans la gouvernance de leurs données.  Et maintenant ? L'objectif du projet Débat des Données et de donner des orientations sur la manière d'engager les citoyens dans le futur Espace européen des données de santé, dont la première proposition a été publié début mai. Afin de transformer les contributions que nous avons collecté en recommandations concrètes, nous souhaitons obtenir les retours des acteurs de l'écosystème des données de santé à travers une série de workshops:  Trois workshops nationaux organisés en ligne dans les trois pays partenaires de ce projet pilote, à savoir la Belgique, la France et le Royaume-Uni Un workshop européen organisé de manière hybride à Bruxelles  Grâce aux perspectives de ces acteurs, et sur base de notre travail préliminaire et des contributions des citoyens, nous serons à même de formuler ces recommandations dans le cours de la fin de l'année, afin de pouvoir les présenter à la Commission Européenne au mois de Février, en 2023.    Découvrez notre rapport !

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La participation citoyenne au cœur du débat des données de santé !

21-06-2022

Dans la suite de leur partenariat sur les données de santé et de leur engagement pour améliorer la participation de la société civile, le Health Data Hub et France Assos Santé ont souhaité impliquer des citoyens dans leurs réflexions. A l’occasion de la e-consultation, ils ont concrétisé cette démarche en rassemblant un groupe de réflexion resserré, en s’intéressant à la manière dont ils percevaient la consultation et sa présentation. Un des objectifs était de pouvoir entamer une démarche réflexive ouverte et de comprendre quelles clés pouvaient leur manquer dans la lecture du débat mais aussi dans la manière dont celui-ci s’adressait à eux. Ce débat des données de santé permet de donner la parole aux citoyens. Ces derniers ont également été impliqués dans la construction même de ce projet de cette consultation en ligne. Il y a notamment eu un groupe de plusieurs citoyens qui s’est mobilisé pour approfondir le contenu pédagogique autour des données de santé. Animé par France Assos Santé et le Health Data Hub, ces bénévoles ont pu échanger sur les façons de produire une information claire, accessible et ludique à destination de tous les citoyens.  Différents types de recommandations ont ainsi été formulées. Tout d’abord, pour le groupe, l’important était de sensibiliser globalement sur le thème des données. Pour le faire l’important est de ne pas afficher d’emblée tout un ensemble d’informations mais de donner à voir de l’essentiel. Pour cela, et s’inspirant des méthodes Facile A Lire et A Comprendre, le groupe a insisté sur l’importance de produire et de diffuser des contenus peu denses, et de mettre beaucoup plus l’accent sur les visuels. Et de permettre aux citoyens, une fois intéressés, de trouver facilement une information plus dense et complète. Aussi, à la fois nécessaire pour comprendre le thème de cette e-consultation sur la seconde vie des données de santé mais aussi pour accrocher les lecteurs, selon le groupe, le point d’entrée primordial dans la question des données de santé est celui de la différence entre l’utilisation primaire et secondaire des données de santé. Forts de différents échanges, le groupe a proposé de co-construire un visuel ou une infographie pour illustrer cette différence. Cela impliquait d’illustrer les sources de données de santé (hospitalisation, médecine de ville, objets connectés…), les modalités de traitement de la donnée, et les bénéfices à l’utilisation de ces données. Cela permettait aussi de mettre l’accent sur quelques notions clés et précieuses pour le groupe dont l’anonymisation, la pseudonymisation et l'agrégation.  Voici l’aboutissement de leur travail :  Le Health Data Hub et France Assos Santé tiennent à remercier les citoyens ayant participé à ce groupe de travail : Maëlys Jégu, Rosine Le Bail, Serge Lafargue, Jean Arnaud Elissalde.

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Le Débat des Données - Soirée de Discussion à Gand (BE)

13-05-2022

Ce mercredi 25 mai 2022 nous organisons une soirée de discussion sur les données de santé à Gand (Belgique) !Vous aurez ainsi l'occasion de discuter de vos idées en direct, ainsi que d'apprendre des opinions d'autres citoyens. La soirée se déroulera dans une atmosphère décontractée et vos idées et préoccupations seront au centre de la soirée.Pour vous donner une idée claire de la manière dont la réutilisation des données de santé fonctionne en pratique, ses conséquences et les possibilités qu'elle offre pour l'avenir, trois experts en réutilisation des données de santé présenteront brièvement un cas. Ils parleront des soins et de la recherche sur le cancer, de la réutilisation des chiffres COVID-19 et de l'idée d'un « pod » de données de santé personnel qui ferait de vous le gestionnaire de vos propres données.Ensuite, c'est à vous de jouer !En petits groupes de discussion, nous vous invitons à partager vos idées sur ces cas et à parler des objectifs valables pour la réutilisation des données de santé, des conditions et des garanties qui devraient être mises en place et de la manière dont vous voulez être impliqués dans les processus de réutilisation des données de santé. Nous sommes là pour faciliter la discussion et les experts resteront à votre disposition si vous avez des questions. Nous proposons des techniques de discussion interactives pour vous soutenir et approfondir vos idées et nous nous assurons que la voix de chacun sera entendue.Pour conclure cette soirée de débat, chaque groupe présente brièvement ses idées aux autres. Ensemble, nous formulerons des conclusions qui seront partagées avec la Commission européenne afin d'orienter les futures décisions politiques sur la réutilisation des données de santé au niveau national et international.Par la suite, vous êtes cordialement invités à boire un verre avec nous !Pour plus d'informations et afin de vous inscrire, veuillez-vous référer au lien suivant :  https://www.demaakbaremens.org/agenda/gezondheidsdata/  Infos pratiques :- La discussion se déroulera en néerlandais, mais la soirée est ouverte à tous- Vous n'avez pas besoin de connaissances préalablesNous nous réjouissons de vous accueillir !

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Patients et données de santé : usages et perspectives - Fédération Française des Diabétiques

04-04-2022

Le recueil des données de santé (glycémies et traitements), initialement analogique et non structuré puis devenu numérique, a toujours occupé une place importante dans le quotidien des personnes diabétiques. Cela fait longtemps qu’elles ont pris l’habitude de s’appuyer sur l’enregistrement et l’analyse de leurs données biologiques recueillies par les glucomètres pour mesurer leurs glycémies quotidiennes, voire multi quotidiennes, afin de surveiller leur équilibre glycémique, ou d’adapter leur traitement et en particulier les doses d’insuline.  Déjà un certain nombre de glucomètres « capillaires » sont devenus « connectés » lorsque couplés à des applications digitales qui permettaient de guider la surveillance et adapter la thérapeutique.  Cette pratique a évolué avec l’arrivée des capteurs de glucose en continu, numériques et connectés, qui permettent de recueillir et de transmettre les données à des serveurs via des applications mobiles, voire même de les transmettre directement à des dispositifs médicaux (pompes) qui administrent l’insuline de manière semi-automatique (pompes classiques ou dites en boucle fermée hybride)  Ces innombrables données représentent certes une richesse collective pour l’évaluation des technologies médicales ou la recherche, mais elles ont aussi et avant tout un intérêt individuel immense pour personnaliser le traitement de toutes les personnes diabétiques. L’avènement de la télémédecine permet d’enrichir cet usage dans d’autres voies.  De ce fait, le numérique en santé est un sujet majeur de réflexion pour la Fédération Française des Diabétiques dont l’une des missions est de contribuer à l’amélioration des prises en charge et à l’accompagnement des patients.  Cette volonté a mené le président de l’époque Gérard Raymond à créer Le « Diabète-LAB ». Il s’agit d’une structure d’études et de recherches dont la mission est de concevoir et de réaliser des études sur la vie quotidienne des personnes atteintes de diabète et leur expérience en tant que patients. Le Diabète-LAB mène depuis plus de six années de nombreuses d’études au rythme d’une quinzaine par an : soit qualitatives sous forme d’entretiens individuels ou de focus groupe ; soit quantitatives par questionnaires administrés par internet à partir d’une base de plus de 40 000 adresses mail dont près de 6000 diabètes-acteurs (personnes volontaires pour participer régulièrement à ces études) ; ces études se sont même étendues au Système National des Données de Santé avec l’appui méthodologique du Health Date Hub (HDH) ainsi que de la société de recherche clinique Sanoia, qui permet d’avoir une vision exhaustive des pratiques à partir des bases médico-administratives de l’Assurance Maladie et de l’Hospitalisation (PMSI). L’analyse de toutes ces données qui peuvent être médicales, comportementales, sociales, voire économiques (consommation de soins) permettent d’apprécier l’usage que font les personnes diabétiques des différentes thérapeutiques médicamenteuses ou non médicamenteuses, des dispositifs médicaux et des parcours de soins. Schématiquement l’usage des données  numériques de santé peut être classifié en cinq objectifs : AUTONOMISATION - C’est d’abord l’utilisation par le patient et pour lui-même. Les outils permettent de gérer la maladie au quotidien de manière bien plus optimale et plus autonome que par le passé. COORDINATION, SUIVI PAR L'ÉQUIPE DE SOINS - La transmission de ces données permet de communiquer avec le médecin ou son équipe grâce à un grand nombre d'informations recueillies et envoyées par ces outils numériques via les différentes applications ou hébergeurs. ACCÈS AUX SOINS - Les nouvelles technologies permettent au patient d’être suivi à distance dans le cadre, par exemple, de programmes de télésurveillance ou d’avoir recours à une expertise non disponible en proximité par la téléconsultation ou la téléexpertise. EVALUATION DES TRAITEMENTS DES PARCOURS ET DES POLITIQUES DE SANTÉ - Le numérique peut permettre aux patients de participer avec l’aide de structures, via la transmission et le recueil de leurs données, à l’évaluation des traitements ou des modes de prise en charge en vie réelle. Cette évaluation aussi bien des technologies (dispositifs ou médicaments), que des politiques de santé (parcours – recommandations..) représente une aide indispensable pour choisir les meilleures stratégies en termes de qualité, sécurité et d’efficience. C’est d’ailleurs l’objet des expérimentations type article 51. RECHERCHE - La masse de données générées par les patients peut alimenter de gigantesques bases de données en vie réelle qui permettront d’enrichir la recherche. Il est ainsi nécessaire de contribuer à ce recueil afin d'assurer notre souveraineté numérique en santé, en enrichissant, par exemple, le catalogue des entrepôts de données du HDH. Mais ces perspectives passionnantes se heurtent à deux freins majeurs : D’abord, celui de l’absolue nécessité d’établir un consensus ou un référentiel d’interopérabilité sémantique. Ces données doivent être non seulement structurées pour être intelligibles, mais aussi compatibles entre elles pour être utilisées, colligées et adaptées aux outils de suivi. Les exemples de la télésurveillance et des pompes à insuline mises en évidence dans des études du Diabète-LAB sont très éclairants sur cette difficulté.  Ensuite, cette évolution se heurte à une fracture numérique qui n’est pas toujours liée à l’âge. Ce sont, naturellement, les patients les plus jeunes qui sont les plus à l’aise avec le numérique en santé. Mais les choses ont évolué ces dernières années. Aujourd’hui, les patients de plus de 60 ans n’ont pas, ou peu, de problèmes pour utiliser les outils numériques qu’ils ont appris à manier durant leur vie professionnelle. Le problème réside surtout pour certains patients âgés de plus de 80 ans. Mais outre les considérations liées à l’âge, la véritable fracture se joue au niveau social. Toutes les études montrent que les personnes les plus défavorisées socialement sont aussi celles qui sont les plus éloignées du soin et du numérique en santé. Il y a donc là un vrai défi à relever pour l’avenir. C’est celui de l’apprentissage de l’e-littéracie en santé : un problème social de promotion de la santé qui doit dès lors être appréhendé depuis le plus jeune âge. Ainsi pour mieux s’approprier cette réalité, la Fédération a entrepris une étude nationale pour connaître le profil des personnes diabétiques qui, en 2021, ont eu recours à la télémédecine et à la téléconsultation, et donc en creux, identifier celles ou ceux qui n’y ont pas eu recours. Cela permettra de concevoir des programmes de formation des professionnels et des patients adaptés aux besoins de cette population. Le recueil des données des patients, qui appartiennent aux patients d’abord, constitue une vraie richesse collective, à condition que les patients aient accès à ces données et que les associations puissent être réellement parties prenantes de ces études.  Au-delà de l’évaluation en vie réelle des technologies de santé, cela permettra d’aller plus loin et de participer à l’évaluation non seulement des parcours, voire des financements, mais surtout des politiques de santé de notre pays.  Lorsque tout cela sera en place, alors nous aurons fait un pas de plus vers la démocratie en santé.   Jean-François THEBAUT, Nicolas NADITCH, Manon SOGGIU Fédération Française des Diabétiques Comment aimeriez-vous être impliqués dans la réutilisation des données sur la santé ?  Donnez votre avis!

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Agissez lors de la Journée Mondiale des maladies rares 2022!

25-02-2022

Le 28 février marque la 14e édition de la campagne internationale de sensibilisation aux maladies rares. On estime que 300 millions de personnes dans le monde vivent actuellement avec l'une des 6000 maladies rares qui ont été identifiées. La réutilisation des données de santé offre des possibilités de faire progresser la recherche scientifique et d'améliorer les résultats en matière de santé. Ce potentiel ne peut être pleinement exploité que par la combinaison et le partage des données biomédicales. Cela est particulièrement vrai dans le cas de la recherche sur les maladies rares. Ces maladies sont diverses et rares, tandis que les patients qui en souffrent sont géographiquement dispersés et peu nombreux. Le partage des données et la combinaison des dossiers médicaux pourraient permettre de créer des connaissances ainsi que d'éviter la duplication des études de recherche. Saviez-vous que… Comme la prévalence d'une maladie rare dans une population est assez faible, le développement de traitements est un défi permanent. Les connaissances liées au développement et à l'évolution de ces maladies restent généralement incomplètes et le recrutement de patients pour participer à la recherche peut être difficile. La réglementation européenne relative aux maladies rares et à la santé numérique peut alors être l'occasion de garantir l'accès à des données de santé plus sûres et de meilleure qualité pour améliorer la situation. Pour plus d'information, écoutez ce podcast. Les maladies rares représentent un exemple paradoxal des opportunités et des défis de la réutilisation des données de santé : bien que la recherche sur les maladies rares ait davantage besoin d'exploiter le potentiel de la réutilisation, la protection des intérêts des patients peut être plus compliquée à assurer. Les patients peuvent être préoccupés par les questions de sécurité et d'utilisation abusive des données, et craindre que le partage des données n'entraîne des formes de discrimination. C'est pourquoi, pour garantir leur participation et leur engagement dans la recherche, nous devons comprendre leurs besoins. L'engagement des patients vivant avec une maladie rare peut également contribuer à améliorer les garanties, à réduire les risques et à accroître les avantages résultant de la réutilisation de leurs données de santé. Saviez-vous que... Le projet européen LeukoTreat visait à compiler une base de données européenne sur les leucodystrophies, une forme de maladie rare. L'équipe de recherche a interrogé les patients et leurs familles pour recueillir leur avis sur le partage de leurs données de santé. Ce processus leur a permis d'imaginer un cadre éthique pour l'utilisation de cette base de données, dans lequel les patients pourraient être invités à donner un consentement dit large*, suivi d'une information continue, avec la mise en place d'un comité éthique indépendant.  L'article présentant cette étude est disponible ici. *Consentement large : consentir au développement de la recherche dans un domaine large et prédéfini sans qu'il soit nécessaire de donner un nouveau consentement. Comment aimeriez-vous être impliqués dans la réutilisation des données sur la santé ?  Donnez votre avis!

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Agissez lors de la Journée Mondiale contre le Cancer 2022!

04-02-2022

Chaque fois que nous allons chez le médecin ou dans un hôpital, des données sont recueillies sur nous, sur notre santé et notre mode de vie. Il peut s'agir de notre taille, notre poids, du fait que nous fumons ou non, de nos allergies, des infections dont nous souffrons et des médicaments que nous prenons. Les systèmes de santé nationaux utilisent ces informations afin de nous fournir le meilleur soin possible. Mais les données de santé peuvent aussi être utilisées pour des fins autre que le soin direct. C'est ce qu'on appelle la réutilisation ou seconde vie des données de santé, c'est-à-dire leur utilisation pour la recherche, l’innovation et l’amélioration des systèmes de santé.  Vos données peuvent vous aider directement en tant qu'individu en vous fournissant les soins adéquats. Mais elles peuvent aussi sauver la vie d'autres personnes, si on en fait bénéficier tout le monde. Les données d'anciens patients atteints de cancer peuvent aider les traitements de patients actuels, dont les données permettront également d'affiner les traitements de futurs patients. Le partage des données des patients représente donc une opportunité de plus de lutter contre le cancer. Inauguré depuis 2000, la Journée Mondiale contre le Cancer est une occassion de conscientiser la population et de rappeler que nous avons tous un rôle à jouer dans la réduction de l'impact mondial du cancer. Sans prise d'action significative, l'Organisation Mondiale de la Santé estime que la région Européenne pourrait atteindre une incidence de 5.4 millions de cas de cancer, et près de 2.5 millions de décès par an d'ici 2030. A cette occasion, l'équipe du Débat des Données a développer une bande dessinée interactive, où les internautes peuvent suivre l'histoire de Robert, 50 ans, atteint et traité contre un cancer colorectal, et souffrant du syndrome de Lynch, une mutation génétique héréditaire. Découvrez l'histoire de Robert et comment ses données peuvent être réutilisées, sous quelle conditions et surtout comment il peut s'impliquer dans la gouvernance de ces données de santé. Découvrez l'histoire de Robert !

Utiliser les techniques de l’astronomie pour diagnostiquer la démence

08-11-2021

L'étude Astrodem utilise des techniques développées pour l'étude des galaxies afin d'analyser les données de médecins généralistes, dans le but de trouver des signes précurseurs de démence. L'idée est que cette approche innovante permette le développement de meilleurs outils pour aider les médecins à diagnostiquer la démence plus tôt et offrir un meilleur soutien à leurs patients. Pourquoi ce travail est-il nécessaire ? Diagnostiquer une démence le plus tôt possible permet à une personne de maximiser sa qualité de vie, de bénéficier de traitements et de planifier son avenir. Actuellement, pourtant, seuls 50 à 60 % des personnes atteintes de démence reçoivent un diagnostic. Comment cette étude sera-t-elle menée ? Les chercheurs analyseront les données de 96 000 dossiers de médecins généralistes afin d'identifier les indicateurs communs et précoces de démence, en utilisant les mêmes techniques statistiques que celles qui ont été développées pour cataloguer les galaxies. Ils utiliseront un large éventail de données provenant de ces dossiers, comme le nombre de rendez-vous d'un patient ou le fait qu'il soit venu avec un membre de sa famille. Ces données seront combinées à d'autres informations cliniques connues pour prédire la démence, et pourraient fournir un large éventail d'indicateurs pour aider les médecins à identifier les personnes présentant un risque élevé de développer cette maladie. Quels sont les bénéfices prédits ? Cette étude est actuellement toujours en cours. Elle vise à mettre au point un outil permettant d'identifier et de classer les indicateurs de démence, qui pourra ensuite être ajouté au logiciel informatique utilisé par les médecins généralistes pour diagnostiquer leurs patients. Cet outil permettrait de les alerter de tout potentiel signe précoce  de démence dès son apparition et de susciter des conversations avec le patient sur ce sujet sensible. Cela pourrait conduire à une amélioration des taux de diagnostic précoce, ce qui permettrait d'améliorer le soutien et le traitement des personnes atteintes de démence ou à risque de le devenir. Quel type de données est utilisé ? Cette recherche utilise les données des médecins généralistes provenant du Clinical Practice Research Datalink (CPRD). Quelle est la base juridique de l'accès aux données ? Les données sont dépersonnalisées avant d'être consultées par les chercheurs. Qui finance et collabore à ce travail ? Cette recherche est menée à l'Université du Sussex et financée par le Wellcome Trust. Neuf mois de collecte de données préliminaires ont été financés par le STFC Impact Acceleration Account de l'Université du Sussex. Le projet a également été soutenu par le Sussex Research Development Fund. Où puis-je trouver d'autres informations ? La médecine et l'astrophysique au service du diagnostic précoce de la démence (en anglais)

Comprendre les besoins des enfants atteints de déficience visuelle ou de cécité

08-11-2021

Au Royaume-Uni, environ 2 enfants sur 1 000 présentent une déficience visuelle grave des yeux. Des études portant sur des données nationales ont montré pour la première fois que le risque pour les enfants dépend de leur origine ethnique, de leur poids à la naissance, de leur niveau de privation et d'autres facteurs liés à la petite enfance. Ces résultats ont changé la façon dont le NHS dépiste les déficiences visuelles chez les enfants et sont devenus la norme internationale pour décrire la charge des déficiences visuelles chez les enfants dans le monde entier. Pourquoi ces travaux étaient-ils nécessaires ? Les enfants souffrant de graves déficiences visuelles dès la naissance sont impactés pendant toute leur vie et sur tous les aspects de la vie quotidienne, notamment la vie scolaire et familiale, l'emploi et les activités sociales. Des études portant sur des données nationales étaient nécessaires pour déterminer le nombre d'enfants souffrant de déficiences visuelles dues à des causes telles que les cataractes congénitales, l'amblyopie (parfois appelée strabisme ou œil paresseux), le glaucome pédiatrique et les troubles héréditaires. Ces études ont également évalué l'efficacité et la sécurité des traitements. Quelle est l’histoire de cette étude ? Les chercheurs ont recueilli des informations sur les enfants souffrant de problèmes de vision et sur leur traitement auprès de spécialistes des yeux (ophtalmologues) et autres médecins s'occupant d'eux. Les études ont montré pour la première fois qu'il existe des différences importantes dans le risque de problèmes de vision chez les enfants en fonction de leur niveau de privation, de leur origine ethnique, de leur poids à la naissance et d'autres facteurs au début de la vie. Elles ont également révélé que les enfants souffrant actuellement de problèmes de vision ont souvent d'autres handicaps et des besoins plus complexes que ceux qu'ils avaient avant. Quels ont été les bénéfices de ces études ? Ces études sont uniques en ce qu'elles décrivent le nombre et le type d'enfants concernés par les troubles de la vision et la cécité. Elles sont devenues la norme internationale pour décrire la charge des déficiences visuelles chez l'enfant dans le monde entier. La politique du NHS (National Health Service) sur le dépistage universel des troubles visuels chez l'enfant a été mise à jour sur la base des résultats de ces études. Le Royal College of Ophthalmologists a utilisé ces informations pour planifier les services destinés aux enfants. La recherche a fourni une base de référence pour d'autres travaux visant à comprendre si les nouveaux traitements sont sûrs et efficaces. Quel type de données a été utilisé ? Les études ont utilisé la British Paediatric Surveillance Unit (BPSU) ainsi que la British Ophthalmological Surveillance Unit (BOSU) pour identifier les participants. Comme il s'agit de maladies rares, il est très important de collecter des données sur chaque enfant qui présente de graves problèmes de vision et il était nécessaire d'obtenir ces données directement auprès de spécialistes et de médecins hospitaliers. Les chercheurs ont recueilli des informations cliniques sur chaque cas à partir des dossiers hospitaliers de médecins qui s'occupaient des enfants atteints de déficience visuelle. Bien que les données relatives à chaque enfant aient été dépersonnalisées, elles n'étaient pas totalement anonymes, car les chercheurs ont dû relier les informations relatives à un même enfant signalées par plusieurs médecins.  Quelle était la base juridique de l'accès aux données ? L'approbation éthique de cette étude a été accordée par le comité éthique de la recherche de Londres Bloomsbury. L'autorisation de collecter des informations permettant d'identifier les patients a également été accordée en vertu de l'article 251 de la loi NHS de 2006. La section 251 permet aux chercheurs d'utiliser des données identifiables lorsqu'il n'est pas possible d'obtenir le consentement de chaque patient. Tous les patients peuvent refuser que leurs données soient utilisées. Qui a financé et collaboré à cette étude ? L'étude a été financée par Fight for Sight. Les chercheurs du Great Ormond Street Institute of Child Health de l'Université Collège de Londres ont travaillé en collaboration avec le Royal National Institute of Blind People. Où puis-je trouver de plus amples informations ? Impact de l'étude sur les déficiences visuelles et la cécité chez l'enfant (en anglais) L'étude est maintenant étendue pour inclure des enfants présentant un éventail beaucoup plus large de problèmes de vision : RCPCH : Étude britannique sur les déficiences visuelles et la cécité chez l'enfant (en anglais).

Cibler le traitement de douleurs au dos pour les plus nécessiteux

08-11-2021

L'outil de dépistage STarT Back utilise des données de patients pour aider les médecins à déterminer les risques qu'une personne souffrant de douleurs au dos développe une invalidité à long terme. En aidant les médecins à identifier les personnes les plus à risque, le traitement peut être ciblé, un avantage pour chaque patient et également pour le National Health Service. Pourquoi ce travail était-il nécessaire ? On estime que les douleurs au dos touchent 4 personnes sur 5 à un moment ou un autre de leur vie, mais la manière dont les médecins généralistes doivent cibler le traitement pour que les personnes en tirent le plus grand bénéfice n'est pas claire. Quelle est l'histoire de STarT Back? STarT Back est un outil de dépistage qui aide les médecins à regrouper les personnes souffrant de douleurs au dos en fonction de leur risque de développer un handicap à long terme. Les médecins posent neuf questions sur les symptômes actuels et utilisent ensuite les réponses pour classer la personne comme présentant des risques faibles, moyens ou élevés et ainsi adapter leur traitement en conséquence. Quels étaient les avantages ? L'outil a été développé à l'origine dans le cadre d'un essai de contrôle aléatoire montrant qu'il pouvait entraîner une amélioration des symptômes, une réduction des jours d'arrêt de travail et des économies globales pour le National Health Service. Lorsque les médecins traitent des affections très courantes, telles que le mal de dos, cette utilisation des données individuelles les aide à identifier les cas particulièrement graves et à cibler le traitement adéquat. Quel type de données a été utilisé ? Neuf questions sont posées aux patients sur leurs symptômes. Les réponses sont utilisées pour aider leur médecin à identifier leur niveau de risque. Quelle était la base juridique de l'accès aux données ? Les données sont utilisées dans le cadre de soins individuels, lors d'une consultation entre un patient et son médecin. Qui a financé et collaboré à ce travail ? Arthritis Research UK a financé l'essai, et par la suite cet outil a été développé par l'Université de Keele au Royaume Uni. Où puis-je trouver d'autres informations? Qu'est-ce que l'outil de dépistage STarT Back? (en anglais) Comparaison de la prise en charge stratifiée des lombalgies par les soins primaires avec les meilleures pratiques actuelles (STarT Back) : essai aléatoire contrôlé (en anglais) Utiliser des données de santé pour améliorer les services de soins primaires: Arthritis Research UK (en anglais)

S'assurer que tous les jeunes reçoivent les meilleurs traitements contre le cancer

08-11-2021

Le traitement du cancer chez les enfants et les jeunes adultes peut être dispensé dans un hôpital local ou dans un centre hospitalier spécialisé. Ce projet a cherché à savoir s'il y avait une différence dans l'aboutissement des cancers de l'enfant en fonction du lieu où le patient a reçu son traitement. L'analyse a démontré que le lieu où le traitement est administré ne modifie pas les chances de survie au cancer d'un enfant. En plus de garantir que les personnes reçoivent les meilleurs soins, quel que soit le lieu, cela permet également aux professionnels de la santé de rassurer les jeunes adultes, et les parents de jeunes enfants, atteints d'un cancer, en leur assurant qu'ils recevront le meilleur traitement, quel que soit le lieu où ils le reçoivent. Pourquoi ce travail était-il nécessaire ? Lorsque les enfants sont soignés pour un cancer, leur traitement est organisé dans un centre hospitalier spécialisé, mais ils peuvent également recevoir une partie de leur traitement dans leur hôpital local. La manière dont le traitement est réparti entre les deux peut varier considérablement. Cette variation peut amener les patients et leurs soignants à se demander si le lieu où ils reçoivent leur traitement aura une incidence sur leurs chances de survie. Comment cette analyse a-t-elle été menée ? Cette analyse a comparé les taux de survie des enfants atteints de cancer en fonction de la manière dont leur centre de traitement principal avait tendance à répartir les soins entre les hôpitaux locaux et les centres hospitaliers spécialisés. Elle a révélé que les taux de survie étaient les mêmes, quel que soit le lieu du traitement. Quels ont été les bénéfices ? Cette analyse suggère que les enfants ont toujours les mêmes taux de survie, quelle que soit la proportion de leur traitement dispensé dans un centre de traitement principal. Cela contribue à rassurer les enfants atteints de cancer et leurs parents sur le fait que leurs chances de survie ne sont pas influencées par la manière dont leur traitement est partagé avec les hôpitaux locaux. Cela permet également aux planificateurs de soins d'être sûrs que le lieu où le traitement est administré n'a pas d'impact négatif sur les enfants et les jeunes adultes atteints de cancer. Quel type de données a été utilisé ? Tous les principaux centres de traitement en oncologie pédiatrique ont été interrogés sur le degré de partage des soins contre le cancer avec les hôpitaux locaux entre 1997 et 2009. Ces données ont ensuite été comparées au nombre de nouveaux diagnostics et aux taux de survie à cinq ans. Quelle était la base juridique de l'accès aux données ? Cette étude a porté sur des données anonymes. Qui a financé et collaboré à ce travail ? Ce travail a été réalisé par le National Cancer Intelligence Network (NCIN), qui fait désormais partie du National Cancer Registration and Analysis Service (NCRAS). Où puis-je trouver de plus amples informations ? Shard Care and Survival - CTYA SSCRG (en anglais)

Suivi des personnes qui sortent de l'hôpital après une crise cardiaque.

08-11-2021

En reliant trois ensembles distincts de données, cette étude a montré que les personnes sortant de l'hôpital après une crise cardiaque cessent fréquemment de prendre un médicament anticoagulant pourtant recommandé. Il est par ailleurs prouvé que l'arrêt de la prise de ce médicament est associé à une augmentation du taux de mortalité, bien que ce lien de causalité ne soit pas démontré dans cette étude-ci. Pourquoi ces recherches sont-elles nécessaires ? Le clopidogrel est un médicament anticoagulant recommandé aux personnes ayant récemment subi une crise cardiaque. Toutefois, il est difficile de savoir si les patients continuent à prendre ce médicament après leur sortie de l'hôpital et selon la durée recommandée. Il est également important de connaitre les conséquences de l'arrêt du médicament, le cas échéant. Le contenu de l'étude Cette étude a réuni trois ensembles de données pour tenter de mieux comprendre ce qui arrive aux personnes sortant de l'hôpital après avoir été traitées pour une crise cardiaque. Les chercheurs ont associé 1) les dossiers relatifs à leur traitement à l'hôpital, 2) leurs ordonnances et 3) les données du médecin généraliste indiquant l’évolution de leur état après la sortie de l'hôpital. Ces données ont ensuite été reliées aux données nationales concernant les décès individuels. Quels en sont les bénéfices? L'étude a démontré que l'arrêt du traitement au clopidogrel est fréquent et qu'il est associé à une augmentation du nombre de crises cardiaques et de décès. Cependant, si cette étude a démontré une association entre les deux, elle n'a pas pu prouver un lien de causalité. Cette question devra donc être examinée par d'autres projets de recherche à venir. Quel type de données a été utilisé ? Cette recherche a associé des données provenant de quatre sources différentes : Clinical Practice Research Datalink (CPRD), Hospital Episode Statistics (HES) Admitted Patient Care, Office for National Statistics (ONS) mortality et Myocardial Ischaemia National Audit Project (MINAP). Quelle est la base juridique de l'accès aux données ? Le Health and Social Care Information Centre (désormais nommé NHS Digital) a effectué le couplage des données. Ensuite, les dossiers des participants ont été désidentifiés avant d'être utilisés par les chercheurs. Qui a financé et collaboré à cette étude ? Cette étude a été financée par AstraZeneca UK Ltd. Des chercheurs du CPRD, des représentants des dépositaires de données MINAP et des professionnels de la santé dans le domaine cardiovasculaire ont collaboré à cette recherche. Où puis-je trouver plus d'informations ? Clopidogrel discontinuation after acute coronary syndromes: frequency, predictors and associations with death and myocardial infarction--a hospital registry-primary care linked cohort (MINAP-GPRD) (en anglais)

Trouver un traitement contre le COVID-19

08-11-2021

L'essai RECOVERY (Randomised Evaluation of COVid-19 thERapY) a été mis en place pour identifier les traitements efficaces qui améliorent les résultats pour les personnes hospitalisées avec un Covid-19 suspecté ou confirmé. Les participants à l'essai reçoivent soit des soins standards, soit au moins un des traitements à l'étude. Les chercheurs utilisent les données de routine des patients pour évaluer si les traitements ont un impact sur le nombre total de patients qui survivent au Covid-19, en plus d'autres résultats tels que la durée du séjour à l'hôpital. L'essai a permis de découvrir que le stéroïde dexaméthasone réduit d'un tiers le nombre de décès chez les patients ventilés. En janvier 2021, l'étude portait encore sur divers autres traitements. Pourquoi ces travaux ont-ils eu lieu ? Lorsque la pandémie de coronavirus a commencé, il n'existait aucun traitement spécifique pour les personnes gravement touchées par le Covid-19. Il était urgent de savoir si les pharmacothérapies existantes ou nouvelles étaient efficaces contre la maladie. Normalement, la mise en place d'un essai clinique de grande envergure prend plusieurs mois, mais RECOVERY a été lancé en seulement neuf jours et a permis de recruter plus de 10 000 patients à travers le Royaume-Uni en deux mois. L'essai se déroule actuellement dans 177 hôpitaux du NHS à travers le Royaume-Uni et est ouvert à tous les patients hospitalisés pour le Covid-19. Au 31 janvier 2021, plus de 31 000 participants avaient été recrutés pour l'essai. Comment les données ont-elles été utilisées ? Lorsqu'un patient s'inscrit à l'essai, l'équipe de recherche locale remplit un formulaire simple contenant des informations cruciales telles que les traitements que le patient reçoit (par exemple, s'il reçoit de l'oxygène). Avec le consentement du patient, l'équipe chargée des données de routine relie ensuite chaque patient recruté à son dossier dans la base de données détenue par le dépositaire central des données du NHS - le NHS Digital pour l'Angleterre, la banque de données SAIL pour le Pays de Galles, Public Health Scotland et les National Records of Scotland pour l'Ecosse. La mise en relation avec les données d'autres organisations telles que le UK Renal Registry et le Intensive Care National Audit and Research Centre ajoute des informations supplémentaires. Des mesures de protection techniques et opérationnelles ont été mises en place pour protéger les données utilisées dans l'essai. Elles comprennent le cryptage et la protection par mot de passe, la limitation du nombre de personnes ayant accès à la base de données et l'utilisation de numéros de référence uniques pour identifier les participants plutôt que des noms, dans la mesure du possible. Quels ont été les bénéfices ? En quelques mois seulement, l'essai a permis de découvrir que le stéroïde dexaméthasone réduit d'un tiers la mortalité chez les patients ventilés. Ce stéroïde est désormais utilisé pour traiter les personnes hospitalisées avec le Covid-19 dans le NHS et au niveau international. L'essai a également révélé que quatre traitements (lopinavir-ritonavir, hydroxychloroquine, azithromycine et plasma convalescent) n'apportaient aucun bénéfice clinique, ce qui permet aux prestataires de soins de santé de concentrer leurs ressources sur d'autres traitements. L'essai continue d'étudier d'autres traitements, dont, à partir de janvier 2021, le tocilizumab (un anti-inflammatoire), le traitement par anticorps monoclonal de Regeneron, l'aspirine et la colchicine (un traitement anti-inflammatoire utilisé pour la goutte). Qui a financé et collaboré à ces travaux ? L'essai RECOVERY est mené par les unités d'essais cliniques enregistrées auprès du Nuffield Department of Population Health en partenariat avec le Nuffield Department of Medicine, tous deux à l'Université d'Oxford. L'essai est soutenu par une subvention accordée à l'Université  par le UK Research and Innovation/National Institute for Health Research (NIHR) et par un financement de base fourni par plusieurs entités: le NIHR Oxford Biomedical Research Centre, le Wellcome, la Fondation Bill et Melinda Gates, le Foreign, Commonwealth & Development Office,  le Health Data Research UK, le Medical Research Council Population Health Research Unit, et le NIHR Clinical Trials Unit Support Funding. L'essai implique plusieurs milliers de médecins, d'infirmières, de pharmaciens et chargés de recherche dans 177 hôpitaux à travers tout le Royaume-Uni, avec le soutien du personnel du NIHR Clinical Research Network, du NHS DigiTrials, de Public Health England, du Department of Health & Social Care, du Intensive Care National Audit & Research Centre, de Public Health Scotland, du Secure Anonymised Information Linkage de l'Université de Swansea et du NHS en Angleterre, en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Où puis-je trouver de plus amples informations ? https://www.recoverytrial.net/ (en anglais)

Les médicaments contre le diabète peuvent-ils provoquer un cancer de la vessie ?

08-11-2021

Les données des patients sont essentielles pour établir les risques ainsi que les bénéfices des traitements. Dans le cas présent, il existe des preuves que la pioglitazone, un médicament prescrit pour le diabète, entraîne un risque accru d'avoir un cancer de la vessie. La nature de ce lien n'étant pas établie, des recherches supplémentaires sont essentielles pour les patients comme pour les cliniciens. Pourquoi ces travaux étaient-ils nécessaires ? La pioglitazone est un médicament couramment utilisé par les personnes diabétiques pour abaisser le taux de sucre présent dans leur sang. En 2011, une étude américaine a suggéré que la pioglitazone était liée à une augmentation significative des taux du cancer de la vessie. Des recherches ultérieures ont tenté de confirmer si la pioglitazone augmentait réellement ce risque, mais sans résultats clairs. Que s'est-il passé ? Deux études récentes se sont penchées sur le lien potentiel entre la pioglitazone et le cancer de la vessie. En 2015, des chercheurs ont utilisé les données provenant d'ordonnances, ainsi que celles relatives aux taux de cancer et de mortalité des personnes atteintes de diabète de type 2 dans six régions différentes de quatre pays différents (trois des groupes provenaient du Royaume-Uni) et n'ont trouvé aucune preuve que la pioglitazone augmentait le risque de cancer de la vessie. En 2016, une autre étude s'est penchée sur près de 150 000 personnes qui ont été traitées par des antidiabétiques entre 2000 et 2013, et suivies jusqu'en 2014. Ces travaux ont effectivement identifié un risque accru de cancer de la vessie avec l'utilisation de la pioglitazone. Quels ont été les bénéfices ? Établir les risques et les bénéfices des traitements peut prendre du temps - c'est un processus difficile et complexe. Il est clair que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir s'il existe réellement un lien entre la pioglitazone et le cancer de la vessie, et l'étendue de ce potentiel risque. Des données de haute qualité seront fondamentales pour cette recherche en cours. Les personnes diabétiques susceptibles d'être traitées par la pioglitazone devraient discuter avec leurs cliniciens afin d'évaluer les potentiels risques et bénéfices de ce médicament pour elles. Quel type de données a été utilisé ? Les deux recherches ont utilisé le Clinical Practice Research Datalink (CPRD). En plus d'utiliser le CPRD, l'étude de 2015 a également examiné les données de deux groupes de population spécifiques du Royaume-Uni, l'un d'Écosse et l'autre de Manchester, ainsi que des données provenant de Finlande, de Colombie-Britannique et de Rotterdam. L'ensemble de données écossaises a été tiré d'un couplage entre les données détenues dans la Scottish Care Information-Diabetes Collaboration (une base de données sur le diabète de type 2 à l'échelle de l'Écosse) et les données des registres du cancer qui sont détenues par la Division des Services d'Information de NHS Scotland. Les données de Manchester ont été tirées du système Salford Integrated Record. Quelle était la base juridique de l'accès aux données ? Les données du CPRD sont désidentifiées avant que les chercheurs n'y aient accès. Qui a financé et collaboré à ce travail ? L'étude de 2015 a été financée par la Fondation européenne pour l'étude du diabète. L'étude de 2016 a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada. Où puis-je me rendre pour obtenir plus d'informations ? La pioglitazone et le risque de cancer de la vessie : une analyse de l'exposition cumulée et groupée de plusieurs populations (en anglais). Utilisation de la pioglitazone et risque de cancer de la vessie : étude de cohorte basée sur la population (en anglais).